Depuis presque une décennie, l'Open World est partout. Rares sont les nouvelles licences AAA à ne pas l'intégrer. On nous le vend comme une révolution, une assurance qualitative, une nécessité pour qu'un jeu soit divertissant. Mais... qu'en est-il vraiment ?

Le sujet était une évidence, compte tenu de son omniprésence actuelle dans le milieu vidéoludique. Partout. Tout le temps. Impossible de se rendre dans un magasin sans trouver une pléthore d'Open World. Un épisode de Merci Dorian avait déjà traité le sujet il y a quelques années. Cependant, il n'évoquait pas assez de choses à mon goût (normal, pour une vidéo conçue en une seule semaine pour une chronique hebdomadaire. N'ayant pas les mêmes contraintes de temps, je pouvais me permettre d’évoquer beaucoup de chose). Mais surtout, elle fut réalisée à une époque où Assassin's Creed était encore adulée de beaucoup, où The Witcher 3 et Metal Gear Solid 5 n'existaient pas, pas plus que Dragon Age Inquisition, qui tous, ont des enseignements à transmettre dans leur utilisation du monde ouvert. Bref, le temps avait passé, les choses, évoluées. Retraiter le sujet était donc indispensable pour remettre la situation à jour et mieux appréhender le chemin parcouru.

Au cours de sa production, je me suis rendu compte qu'il y avait tant à dire. Beaucoup trop même ! Mais je ne pouvais pas non plus amputer le texte sans passer à côté de trop d'éléments. Alors j'ai fait un choix, celui de ne pas évoquer certains jeux pourtant intéressant (Shadow of the Colossus, Bloodborne,etc...) pour gagner un peu de temps mais en conservant le gros de ce que je voulais dire. Et forcément, je me suis retrouvé avec la plus grosse et la plus ambitieuse vidéo que j'ai eu à concevoir (plus de 34 minutes !). La phase d'écriture s'est considérablement étirée (12 pages au lieu de 4 habituellement), d'où le temps de production élevé (1 mois complet). Mais je ne pouvais me contenter de conserver la même façon de montrer les extraits vidéos du fait de la longueur de cette dernière. J'ai donc à plusieurs moment changer ma façon de faire pour un résultat que je trouve satisfaisant, surtout pour la conclusion. La vraie. Car vu la durée totale, j'ai trouvé amusant de faire un petit troll à mon public en faisant croire aux moins attentifs à une première conclusion alors que non ^^.

Cet épisode est aussi celui mettant le plus en avant le personnage de Marc Keting. Pour la première fois, l'intro et l'outro lui sont consacrées et le personnage montre sa vraie nature hors caméra, d'où l'importance de ses apparitions avec ou sans la télévision dans laquelle on le voit habituellement. Derrière lui se trouve une image que plusieurs d'entre vous ont reconnue. Je voulais donner à Marc Keting un environnement qui rappelle la télévision, lieu de mensonge, de manipulation et de paraître absolu ! Hélas, j'ai appris plus tard que cette image venait de l'émission TV Rising Star XD Certes, j'avais visé juste pour l'évocation du monde télévisuel mais le sens du fond change alors, sans même parler des risques que j'encours pour son utilisation. J'ai donc décidé de changer d'image pour les prochains épisodes. Si je n'avais pas oublié de la flouter comme je l'avais toujours fait, la chose serait peut-être passée inaperçu mais je ne vais certainement pas m'en plaindre. Car je suis obligé d'aller creuser un peu plus loin dans la conception de mes vidéos, ce qui je l'espère sera gage de qualité.

La présence de Marc Keting est également justifiée dans la mesure où s'est surtout le service marketing des éditeurs qui poussent les joueurs à croire qu'un Open World est forcément une bonne chose et que tout est toujours bien géré les concernant. Ce que bon nombre de jeux infirment par leur seule existence.

J'ai choisi de parler des Open World à travers le prisme de la liberté laissée au joueur. On pourrait presque tomber dans le hors sujet et pourtant, c'est l'ajout principal permis par un monde ouvert par rapport à un jeu beaucoup plus linéaire. C'est ainsi que j'ai comparé la mécanique avec des jeux non Open World pour voir comment chacun se débrouille pour faire jouer le joueur. Une comparaison qui, si elle semble malvenue à première vue, est en réalité riche d’enseignements.

Vous voyez peut-être maintenant mieux à quel point cet épisode a été difficile à concevoir. Malheureusement, pour ne rien arranger, au cours de la phase d'écriture, notre petite Lilou, une jeune chatte tout juste âgée d'un an a disparu. Et nous avons retrouvé son corps une semaine plus tard. Un lundi matin. J'ai commencé à tourner la vidéo l'après-midi du même jour. Autant vous dire que les conditions de production n'étaient pas les meilleures. Pourtant j'ai fait de mon mieux et le résultat, quoique imparfait est d'une qualité suffisante à mon sens. Je pense avoir fait honneur à Lilou en travaillant de la sorte et c'est pourquoi j'ai choisi de lui dédier cet épisode, créé dans la douleur mais qui saura, je l'espère, faire avancer la réflexion quant à la nécessite apparente des Open World et surtout la façon de les mettre en place dans un jeu.